La Tulipe australe ou Tulipa australis, une fleur remarquable de nos campagnes.
...et n'oublions pas sa cousine la Tulipe sylvestre, ou Tulipa sylvestris.
Depuis plus de quatre cents ans, l'homme cultive les tulipes pour en créer de nouvelles variétés toujours plus belles.
Aucun jardin n'est digne de ce nom sans son parterre de tulipes. Mais ces dernières existent à l'état sauvage, en très grand nombre quoique essentiellement en Asie. On en répertorie plus de cent cinquante espèces sauvages, dont une quinzaine en France, mais seules deux d'entre elles sont suffisamment abondantes pour que vous puissiez les rencontrer facilement au hasard de vos promenades : la «Tulipe sylvestre» ou Tulipa Sylvestris, et la «Tulipe australe» ou Tulipa australis qui est le sujet principal de cet article. Les autres espèces sont rares ou très localisées, principalement en Savoie. Elles sont malheureusement en très forte régression.
Description La Tulipe sylvestre est une plante de 20 à 40 cm de haut, dont la tige florale se dresse nue au dessus de ses feuilles fines qui rampent près du sol. La fleur est d'un jaune soutenu, penchée vers le bas au contraire de nos tulipes cultivées, et plutôt allongée avant son épanouissement. Elle s'ouvre alors en étoile. Elle est très agréablement parfumée, et très délicate. (fleur illustrée sur la dernière photo de l'article)
La Tulipe australe (ci-contre), est un peu moins grande (un peu plus d'une vingtaine de centimètres de haut), et ne diffère extérieurement de sa cousine que par la présence de sépales rouges autour des pétales, qui donnent à la fleur un aspect «flammé» du plus bel effet, un peu comme sur certaines grosses tulipes vendues dans le commerce.
Ces deux tulipes sont assez peu florifères, ce qui explique qu'elles puissent passer inaperçues parmi les autres plantes herbacées. Se sont des adeptes de la reproduction végétative, autrement dit par les racines.
Habitat Ces deux fleurs poussent en groupes serrés, elles peuvent même parfois être qualifiées d'envahissantes, sinon d'abondantes. Mais leurs populations sont très localisées. Elles apprécient la rocaille. Les pentes ensoleillées des coteaux calcaires des causses leur plaisent particulièrement. On les rencontre volontiers dans les parcs des vieux châteaux, voire dans les cimetières. La Tulipe australe est répandue dans tout le Sud de la France, en moyenne et haute altitude, donc dans les Pyrénées, les Corbières, les Causses du Quercy et une partie du Massif central, ainsi que dans les Alpes. La Tulipe sylvestre, quant à elle, est plus largement répandue, mais elle reste fort rare dans le Nord de la France. Elle n'est pas, comme sa cousine, cantonnée aux zones d'altitude moyenne à élevée. On la rencontre donc aussi en plaine.
Floraison Ces deux tulipes fleurissent en mars et avril, selon les endroits. Il faut s'armer de patience et la chercher sur les coteaux calcaires exposés au soleil, dans des zones de végétation clairsemée à cornouillers, genévriers et aubépines. Astuce : la floraison des tulipes sauvages coïncide à peu près avec celle des iris sauvages bleus, qui sont nettement plus repérables, et poussent souvent au mêmes endroits ou à proximité.
Il faut noter que la distinction entre ces deux tulipes est sujette à une petite querelle de botanistes, qui n'est pas près de s'éteindre, contrairement à toutes les tulipes sauvages de France qui sont menacées, comme toujours, par la destruction de leur habitat, par les pesticides et par des amateurs peu scrupuleux coupables d'arrachages massifs. Il est bon de préciser que ces plantes sont protégées.
On nomme parfois la Tulipe sylvestre «Tulipa australis subsp. sylvestris», ce qui en ferait une sous espèce de la Tulipe australe. Mais la confusion est totale, puisque selon les sources, certains considèrent la Tulipe australe comme une sous espèce de la Tulipe sylvestre, et vice-versa !
Par ailleurs, vous trouverez dans notre logiciel pour smartphones Fleurs en poche une description de toutes les autres espèces de tulipes sauvages françaises.
Photos
© Antiopa, sauf :
Dernière photo par BerndH CC-BY-SA.
Quelques localisations de Tulipa australis dans le Lot
Aucun jardin n'est digne de ce nom sans son parterre de tulipes. Mais ces dernières existent à l'état sauvage, en très grand nombre quoique essentiellement en Asie. On en répertorie plus de cent cinquante espèces sauvages, dont une quinzaine en France, mais seules deux d'entre elles sont suffisamment abondantes pour que vous puissiez les rencontrer facilement au hasard de vos promenades : la «Tulipe sylvestre» ou Tulipa Sylvestris, et la «Tulipe australe» ou Tulipa australis qui est le sujet principal de cet article. Les autres espèces sont rares ou très localisées, principalement en Savoie. Elles sont malheureusement en très forte régression.
Description La Tulipe sylvestre est une plante de 20 à 40 cm de haut, dont la tige florale se dresse nue au dessus de ses feuilles fines qui rampent près du sol. La fleur est d'un jaune soutenu, penchée vers le bas au contraire de nos tulipes cultivées, et plutôt allongée avant son épanouissement. Elle s'ouvre alors en étoile. Elle est très agréablement parfumée, et très délicate. (fleur illustrée sur la dernière photo de l'article)
La Tulipe australe (ci-contre), est un peu moins grande (un peu plus d'une vingtaine de centimètres de haut), et ne diffère extérieurement de sa cousine que par la présence de sépales rouges autour des pétales, qui donnent à la fleur un aspect «flammé» du plus bel effet, un peu comme sur certaines grosses tulipes vendues dans le commerce.
Ces deux tulipes sont assez peu florifères, ce qui explique qu'elles puissent passer inaperçues parmi les autres plantes herbacées. Se sont des adeptes de la reproduction végétative, autrement dit par les racines.
Habitat Ces deux fleurs poussent en groupes serrés, elles peuvent même parfois être qualifiées d'envahissantes, sinon d'abondantes. Mais leurs populations sont très localisées. Elles apprécient la rocaille. Les pentes ensoleillées des coteaux calcaires des causses leur plaisent particulièrement. On les rencontre volontiers dans les parcs des vieux châteaux, voire dans les cimetières. La Tulipe australe est répandue dans tout le Sud de la France, en moyenne et haute altitude, donc dans les Pyrénées, les Corbières, les Causses du Quercy et une partie du Massif central, ainsi que dans les Alpes. La Tulipe sylvestre, quant à elle, est plus largement répandue, mais elle reste fort rare dans le Nord de la France. Elle n'est pas, comme sa cousine, cantonnée aux zones d'altitude moyenne à élevée. On la rencontre donc aussi en plaine.
Floraison Ces deux tulipes fleurissent en mars et avril, selon les endroits. Il faut s'armer de patience et la chercher sur les coteaux calcaires exposés au soleil, dans des zones de végétation clairsemée à cornouillers, genévriers et aubépines. Astuce : la floraison des tulipes sauvages coïncide à peu près avec celle des iris sauvages bleus, qui sont nettement plus repérables, et poussent souvent au mêmes endroits ou à proximité.
Il faut noter que la distinction entre ces deux tulipes est sujette à une petite querelle de botanistes, qui n'est pas près de s'éteindre, contrairement à toutes les tulipes sauvages de France qui sont menacées, comme toujours, par la destruction de leur habitat, par les pesticides et par des amateurs peu scrupuleux coupables d'arrachages massifs. Il est bon de préciser que ces plantes sont protégées.
On nomme parfois la Tulipe sylvestre «Tulipa australis subsp. sylvestris», ce qui en ferait une sous espèce de la Tulipe australe. Mais la confusion est totale, puisque selon les sources, certains considèrent la Tulipe australe comme une sous espèce de la Tulipe sylvestre, et vice-versa !
Par ailleurs, vous trouverez dans notre logiciel pour smartphones Fleurs en poche une description de toutes les autres espèces de tulipes sauvages françaises.
Photos
© Antiopa, sauf :
Dernière photo par BerndH CC-BY-SA.
Quelques localisations de Tulipa australis dans le Lot
(Pour des raisons évidentes de sauvegardes des sites, les localisations exactes ont été volontairement déplacées sur le nom de la commune correspondante. Me contacter pour plus de détails.)
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